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Poussée lupique en dialyse : à propos de 11 cas - 28/11/18

Doi : 10.1016/j.revmed.2018.10.012 
M. Hajji 1, S. Ben Nessira 2, , O. Mahfoudh 2, M. Neji 3, F.F. Benhemida 4, S. Barbouche 5, T.T. Ben Abdallah 2
1 Néphrologie, Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 
2 Médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 
3 Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 
4 Médecine interne A, laboratoire de recherche des maladies rénales rls001, Tunis, Tunisie 
5 Médecine interne, faculté de médecine de Tunis, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Si la progression de la néphropathie lupique (NL) vers l’insuffisance rénale terminale constitue une complication fréquente sérieuse. Il est bien connu que l’activité de la maladie lupique s’éteint chez les lupiques en dialyse. Toutefois, des poussées lupiques peuvent se voir spécialement durant la première année de la mise en dialyse de l’épuration extrarénale. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’activité de la maladie lupique chez les patients dialysés.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur la période s’étalant entre 1980 et 2017, portant sur les malades suivis dans notre service pour NL, puis dialysés (hémodialyse et dialyse péritonéale) de manière chronique, ayant présenté une ou plusieurs poussées lupiques durant toute la période de dialyse.

Résultats

Il s’agit de 11 patients dont 10 femmes et un homme ayant un âge moyen de 33 ans (extrêmes : 14–48 ans). L’âge moyen au moment de diagnostic était de 28,4 ans (extrêmes : 15–47 ans). Le délai moyen entre le diagnostic de lupus et la mise en dialyse était de 77,27 mois. Il est à noter que le diagnostic de LES était porté en dialyse chez une seule malade à l’occasion de la survenue d’une crise convulsive tonicoclonique associée à une thrombopénie et la positivité des anticorps anti-ADN. Le délai entre le début de la dialyse et la survenue de la poussée était de 20,8 mois. La méthode d’épuration extrarénale était l’hémodialyse chez 10 cas et la dialyse péritonéale chez une patiente avec Switch en HD ultérieurement. On a décrit une poussée articulaire dans 7 cas. Une poussée cutanée était notée chez 5 malades avec des lésions polymorphes. Six malades ont présenté un tableau de pleuropéricardite dont une compliquée de tamponnade. Deux cas de neurolupus actif ont été décrits avec des crises convulsives et un aspect évocateur de vascularite cérébrale à l’IRM. L’atteinte hématologique était présente chez 8 malades et un pan cytopénie chez trois malades. Le bilan immunologique était positif chez neuf malades avec des taux d’ANN fortement positifs dans tous les cas. Le traitement des poussées se basait essentiellement sur la corticothérapie à la dose de 1 mg/kg/j chez 7 patients, 0,5 mg/kg/j chez deux patients et 1,5 mg/kg/j chez une patiente. Le recours au traitement par les immunoglobulines a eu lieu chez une seule patiente. La survenue d’un syndrome d’activation macrophagique était notée chez 4 malades. On a déploré 6 malades. Les causes de décès étaient une détresse respiratoire dans 4 cas, un état de choc septique dans un seul cas et une AVC hémorragique chez une patiente ayant un neurolupus.

Conclusion

Il s’avère que la maladie lupique peut rester active même au stade de dialyse avec la possibilité de survenue de poussée lupique. Une surveillance régulière de la maladie lupique au cours de dialyse s’impose dans ce contexte.

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Vol 39 - N° S2

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